Anavatos

Le 30 mars 1822, l’armée ottomane pilla l’île de Chios afin d’écraser l’insurrection des habitants. Les Chiotes, avec leurs femmes et leurs enfants, se réfugièrent soit sur les côtes lointaines de l’île, soit dans les châteaux élevés des monastères. Certains gagnèrent Anavatos pour s’enfermer dans le fort. Les Ottomans, au nombre d’environ 1 500, approchèrent du village. Le dimanche de Pâques les trouva assiégés et prêts au combat. Le samedi de la Semaine radieuse ainsi que le dimanche de Thomas, les Ottomans, n’y tenant plus, attaquèrent par deux fois la face nord du mur. L’assaut échoua en raison du relief abrupt, d’une part, et de la résistance acharnée des Chiotes, d’autre part. À la chute du fort, les Turcs se ruèrent sur les innocents et, après avoir massacré tous les combattants, s’en prirent à la population civile. Les jeunes filles élancées, résistant, préférèrent se jeter dans le ravin, marquant ainsi le «Zalongo de Chios».